23 août 2011
Deux ou trois choses que j'ai apprises ( de moi...et des autres)
Une année sur les routes, dans l'ailleurs et la découverte ça permet de prendre un peu de recul et de faire émerger certaines choses.
Qu'on le veuille ou non, qu'on le revendique ou qu'on le rejette, nous sommes, je suis, profondément, totalement, définitivement occidentalisés. Les coutumes ancestrales, la gastronomie locale, les rythmes latinos, la torpeur tropicale, tout cela est merveilleux, le temps de la découverte. Mais j'ai trop souvent eu la sensation de ne pas avoir toutes les clefs permettant de comprendre ce que je voyais pour que ce monde devienne un jour le mien.
Mon monde, il est ce qu'il est mais je le connais et je sais les règles qui le régissent a défaut de le comprendre ( la plupart du temps disons...).
Et cela sans compter que la vue quotidienne de la pauvreté et de la misère sans aucune comparaison possible avec ce que l'on rencontre chez nous, reste inoubliable. Certains voyageurs semblent s'en accommoder; nous on n'a pas pu.
C'est donc arrivée aux USA que j'ai retrouvé ce qui fait le charme de notre civilisation: les embouteillages, la télé, les hamburgers, mais aussi le confort d'une route sans défaut, la sécurité, la ( bonne ) musique, des forces de l'ordre plus discrètes, des règles de vie identiques pour tous.
Certes nous n' avons pas les Andes, l'Amazonie ou les plages des tropiques, n'empêche......
La possession n'est rien. Ce qui compte c'est le sentiment d'être chez soi.
On peut vivre parfaitement bien dans 5m2 sans le confort ordinaire de nos maisons (encore que nous n'étions pas les plus à plaindre). Mais si on n'a pas le sentiment d'avoir les deux pieds enracinés, l'aventure ne peut pas durer éternellement.
Écologie, souci de riches?
J'aimerais pouvoir dire oui. Mais après 3 mois au pays des riches parmi les riches, je n'ai hélas, même plus cette illusion.
Que la conscience écolo soit presque totalement inexistante en Amérique du sud et centrale, c'est excusable au regard de la pauvreté que l'on y rencontre. Abondance du plastique qui ruine l'environnement et les paysages, déforestation ininterrompue, surutilisation du chimique, pollution atmosphérique, la liste est longue.
Mais plus au nord, le constat est pire: débauche énergétique permanente, aucune gestion de l'eau, absence totale de sensibilisation.
Alors, oui, je vais continuer à trier mes déchets et à fermer le robinet quand je me laverai les dents. Mais le coeur n'y est plus devant l'ampleur de la tache.
Einstein avait bien raison.
Le temps est élastique. Impossible de dire aujourd'hui si cette année fut longue ou courte, si le début du voyage est loin ou proche. La sensation du temps qui passe est en tous cas la chose que nous avons le plus de mal à appréhender. Le voyage invite à ne vivre qu'au présent.
Ce n'est pas facile de vivre ensemble, 24 heures sur 24, dans un si petit espace. Bien sur, nous avons eu des orages.
Mauvais souvenirs vite effacés devant les moments magiques et les souvenirs inoubliables de ce que nous avons partagés tous les 3 pendant un an.
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