Christmas on Pacific
Après Chiloé, nous poursuivons tout doucement notre remontée du continent en zigzagant à travers le Chili : un petit coup de volcans à l’est (l’Osorno, cône parfait et enneigé au bord d’un lac magnifique), un petit peu de ville coloniale à l’ouest (Valdivia et son marché aux poissons, ses forts espagnols sur la côte), de nouveau des volcans à l’est (le Villarica, majestueux, fumant et grondant) avec des thermes et enfin la côte pacifique à hauteur de Concepcion (épicentre du séisme de février dernier).
Si le tremblement de terre du début de l’année a bien laissé quelques traces encore visibles, il reste cependant peu de bâtiments endommagés et les routes sont en parfait état. Le Chili est un pays développé et dynamique qui a les ressources nécessaires pour se relever de telles catastrophes surtout quand elles surviennent régulièrement. Partout, on voit des affiches indiquant la procédure à suivre en cas de séisme ou de tsunami, les lieux de rassemblement, les routes d’évacuation.
Sur la côte, une séquence spéciale « découverte du rude monde du travail », mention Germinal, s’est imposée avec la visite de la mine de charbon de Lota, laissée en l’état après sa fermeture dans les années 70. Sans doute assez semblable à celles que nous avions dans le nord de la France. Impressionnant et instructif…
Et puis le temps est venu de fêter Noël et pour être à la hauteur de l’événement, nous avons délaissé pour quelques jours notre fidèle destrier et nous sommes installés pour 3 jours dans une petite « cabaña » (entre le gîte rural et le bungalow) dans une station balnéaire du pacifique, au sud de Valparaiso. Le temps est sublime et la plage magnifique, encore déserte, les premiers touristes n’arrivant qu’après Noël.
Et qu’est ce qu’on mange au réveillon, me direz-vous ?
En fait, cela me rappelle un jeu à la télé : concocter en quelques heures un repas de fête, sans connaître à l’avance les produits dont on va disposer en n’ayant que quelques minutes pour faire ses emplettes dans des magasins dont l’achalandage est largement plus proche de la petite superette parisienne du coin de la rue que du premier étage de chez Fauchon !
Et ça donne : Salade avocat, crevette, pamplemousse
Curry de dinde
Tarte au citron
Mais attention le tout accompagné d’un Pauillac 1998, tout spécialement venu de France par bateau et conservé pour l’occasion !