Parfaite polychromie
La péninsule de Baja California est grande : 1000 miles, comme le disent ici les gringos venus des USA. Cela laisse le champ libre à de multiples paysages aux variations presque infinies de couleurs.
Le sud de la presqu’île est bordé de plages idylliques qui s’étendent le long de la mer presque fermée qu’est la Mer de Cortes.
Sable blanc éblouissant, eaux turquoise sur le bord, virant au bleu marine à quelques mètres des côtes, petits poissons virevoltant entre nos pieds dans la transparence des eaux chaudes.
En saison, les baleines grises descendues d’Alaska viennent y mettre au monde leur petit.
Le nord de la Baja California est constitué d’un immense désert, peut-être le plus beau que l’on ait vu ; une perfection d’agencement minéral et végétal.
Sous un ciel bleu sombre, le désert est parsemé de blocs de granit roses et gris. Le sable orange prolonge les chaînes de montagnes rouges qui ceinturent le paysage.
Et partout, des cactus. Les immenses cardons, mythiques candélabres du Mexique qui grandissent de quelques centimètres par an et font plusieurs mètres de haut. Mais aussi des coussins ronds et rouges, des pointus qui piquent et d’autres entourés d’un voile cotonneux qui donne envie d’y poser la main.
Le désert est moins aride qu’il n’y parait. Des cytises sauvages aux grappes jaunes tombantes sont posés à coté des fleurs roses de cactus. La route est bordée de buissons violets.
Le tout, toujours, dans une parfaite harmonie, un merveilleux ordonnancement qui rend ce désert différent à chaque virage.
Au loin, sur la ligne d’horizon, sous le ciel marine, un point rouge se détache. C’est le camion Coca Cola qui s’en va livrer sa précieuse cargaison.
Si près des Etats-Unis….