Totor souffre du soroche
Si nous avons plutôt bien supporté ces derniers jours passés en altitude, à l’exception de quelques petits désagréments tels que de légers maux de crâne et de lourdeurs dans les jambes, il n’en a pas été de même pour notre camping-car, qui a connu des difficultés pour gravir les pentes élevées des Andes du nord de San Salvador de Jujuy (prononcer ‘Rourouille’). A partir de 2 000 mètres, notre Totor a donné ses premiers signes de faiblesse, se traduisant principalement par une diminution sensible de la puissance du moteur et donc, par une chute spectaculaire de la moyenne horaire. En d’autres termes, on s’est traîné sur plusieurs dizaines de kilomètres, parvenant au mieux à franchir des côtes en seconde et en surrégime, et comble de l’humiliation, doublés sans la moindre considération par des semi-remorques surchargés.
Un bref passage chez l’unique garagiste de la région (à Tilcara), confirmera notre intuition ; Totor a le mal des montagnes (le soroche) ! Le manque d’oxygène entre 2 000 et 3000 mètres, conjugué à la pleine charge du véhicule (en essence et en eau) et à une puissance moteur (129 ch) somme toute un peu faible, ont eu raison des performances jusqu’alors irréprochables de notre monture. Pour redonner un peu de ‘pêche’ à notre véhicule, il aura suffit d’un simple tour de vis au niveau de l’injection et d’un époussetage du filtre à air (ce qui a imposé un double passage chez le garagiste pour les réglages à l’aller et au retour).
Rassurés sur l’origine du mal, nous avons pu poursuivre notre route en direction du nord ouest de l’Argentine vers la stupéfiante Quebrada de Humahuaca, immense massif andin aux montagnes polychromes (les rouges côtoyant les tons vert, noir et ocre) arborant mille figures géométriques.
Nous sommes restés 3 jours dans cette magnifique région aux forts contrastes climatiques (chaud le jour mais très froid la nuit) avant de nous diriger vers Salta.