THE AMERICAN DREAM

Notre arrivée aux Etats-Unis était pour nous une étape importante : dernier pays traversé, dernière frontière à passer, changement linguistique ; mais devant nous encore 3 mois de balades, de découvertes, et pas des moindres puisqu’on a prévu de consacrer l’essentiel de notre séjour américain aux parcs de l’Ouest.

En ce qui concerne la frontière, ce ne sera en fait qu’une demie frontière puisqu’on a raté la sortie du Mexique à Tecate (on n’a jamais trouvé la douane…). Ce n’est qu’après être entré aux Etats-Unis qu’on est repassé au Mexique, à pied, pour faire tamponner les passeports !

Là encore, plus encore que les autres fois, le changement est brutal. Le Guatemala et la Bolivie sont bien loin… Bannière étoilée omniprésente sur les immenses chalets en bois de la banlieue de San Diego, ranches disséminés dans les vertes collines, boîtes aux lettres en forme de maisonnette à l’entrée de chaque propriété, bus scolaires jaunes, tous les clichés sont réunis et, dans cette euphorie des premiers jours, font plaisir à voir.

Premières courses dans un supermarché dont la surface à elle seule est supérieure à tous ceux que l’on rencontré les 9 mois précédents. On trouve de tout et plus encore.

En revanche, pas ou peu de connexions Internet publiques. Ceci expliquera, à défaut d’excuser, la rareté des prochains messages !

Premiers baragouinements en anglais. Il va falloir s’habituer alors qu’on avait fini par acquérir une relative aisance en espagnol.

Premier parc, celui de Cuyamaca Rancho State Park, dans les montagnes du sud de la Californie. Randonnées, air pur, silence total et… arbres calcinés par un incendie de 2003 qui a dévasté toute la région.

D’emblée on est séduit par la mise en valeur du site, comme seuls américains savent le faire. Les aires de camping sont disséminées en pleine nature, parfaitement fondues dans leur environnement. Et elles sont librement gérées, c'est-à-dire que personne ne fait payer à l’entrée : les visiteurs payent eux-mêmes en déposant le montant de la nuit dans une urne. Bien sur, cela ne vient à l’idée de personne de truander. Totalement inimaginable en France. Après 15 jours de ce système, on n’en est toujours pas revenus…



Dans le Joshua Tree National Park, on a pu approfondir nos connaissances biologiques et animales en matière d’adaptation à l’environnement désertique, grâce à Nils qui a obtenu son premier diplôme de Junior Ranger (avec prestation de serment, remise de diplôme, médaille ; ça rigole pas chez les Américains) ; le premier d’une longue série, espère-t-il.

En tous cas, on a adoré passer 3 jours à randonner dans les formations rocheuses magnifiques, à contempler ces arbres aux formes tortueuses, à s’émerveiller devant les couchers de soleil les plus beaux qui soient. Et toujours, dans des sites merveilleusement préservés en parfaite adéquation avec l’environnement.



Et puis après : une autre planète.

LAS VEGAS

Pour l’anniversaire de Fabrice, et vu son age respectable, on avait décidé de s’offrir 2 jours de décadence totale dans la « sin city ».

Après l’ascétisme du désert, le changement est un brin violent.

Lumières, bruits, gaspillage, décalages. Difficile de se faire une impression définitive de Las Vegas.

On adore et en même temps on déteste.

On aime sa folie, ses couleurs, sa démesure et la seconde d’après on ne supporte plus ce vice affiché (pub pour des ‘hot babes’ blondes à fortes poitrines distribuées à chaque coin de rue), ce gâchis prodigieux, cette superficialité omniprésente.

On trouve de tout à Las Vegas : des mariées en robes froufroutantes et baskets Nike rouge (c’est grand Las Vegas…), des buffets gargantuesques où l’on peut avaler en un soir l’équivalent du quota annuel de pêche de la Norvège, des machines à sous jusque dans les toilettes ou les stations services, des piscines d’un hectare en plein milieu du désert, des limousines de plus de 12m.  Comme dit Nils «  trop, c’est pas encore assez ! ».

Mais au bout de 3 jours, trop c’est trop et on est bien heureux de revenir à des valeurs un peu plus simplistes.

Reprenons donc la route vers l’Ouest.







Comments

[chantal BERTHE]

Avec retard : bon anniversaire FABRICE !
Alors que vous étiez à LAS VEGAS à admirer de luxueuses limousines , nous étions au MANS à "savourer" le vrombissement d'autres bolides .
BISOUS

[Carole and Co]

Waouhhhhh !!! Cette partie de votre voyage semble encore plus magique que les autres.. et pourtant les comparaisons sont parfois difficiles!!!!!Sommes toujours fidèles à vos chroniques....nous vous embrassons
Carole and Co

[JEFF]

Un petit mot pour un grand coucou de France.
Je vous souhaite une bonne visite des States.
Au plaisir de lire la suite votre superbe aventure...
JF DE LA TOUR INFERNALE (Elle porte toujours aussi bien son nom!)